L’addiction au sexe

Excuse bête ou véritable maladie ?

Sans volonté aucune de s’immiscer ici dans la vie privée de personnes publiques qui ont pu faire éclater au grand jour des scandales d’ « addictions sexuelles », sans vouloir rentrer dans des considérations d’éthique, de politique ou même de religion, ou se prononcer sur leur comportement ou poser des diagnostics sur leurs difficultés, ces faits divers autour de ce qui paraît être une « addiction au sexe » ont permis de mettre en lumière pour le grand public le fait que l’érotisme et la sexualité peuvent devenir pour certains tout comme le mésusage d’alcool ou de toute autre substance psychoactive pour d’autres, une addiction aux conséquences tout aussi graves.

La faible quantité d’études scientifiques à ce sujet fait qu’il n’est pas encore rentré dans les classifications psychiatriques internationales et qu’il convient de rester mesuré et prudent dans les affirmations. Et si le psychiatre n’a donc pas à se prononcer sur des pratiques qui ne sont pas interdites par la loi, ni à définir des seuils de « normalité » quant à la fréquence des rapports sexuels, il s’agit de s’exprimer sur ce phénomène en tant qu’addiction, c’est-à-dire en tant que trouble qui puisse entraîner une altération du comportement et/ou une souffrance significative et qui corresponde au moins en partie aux critères des maladies addictives.

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